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L’impact des systèmes éducatifs sur les méthodes de travail (allemande et française)

Chaque culture se distingue par ses valeurs, ses coutumes, son mode de pensée et ses règles sociales. Ces valeurs nous sont transmises par notre système d'éducation dès le plus jeune âge. Nous apprenons à l'école à travailler d'une certaine façon ; plus tard, nous appliquons ces méthodes de travail dans notre vie professionnelle.

C'est donc dès l'éducation des plus jeunes que sont inculquées des valeurs bien différentes dans les deux pays : "l'esprit d'équipe" en Allemagne et "l'esprit plus individualiste" en France.

Les différences entre le système éducatif allemand et français

Les Allemands apprennent...Les Français apprennent...
à développer un esprit de solidarité à développer un esprit combatif
à respecter les règles sans les contester à discuter les règles tout en respectant l'autorité
la critique constructive la critique constructive
à travailler sans pression à travailler sous pression
la planification détaillée et par étape la structuration synthétique des idées
à trouver une solution à trouver des solutions
à standardiser/uniformiser les tâches à conceptualiser
à convaincre par un argumentaire précis & détaillé et factuel à convaincre par à un exposé brillant (art oratoire)

© JPB Consulting : Breuer J. & de Bartha P., Deutsch-französisches Kooperationsmanagement, München, Becker, 1996, Band I

source http://www.connexion-emploi.com.

Les valeurs transmises par chaque système éducatif

Le profil d'un égoïste communautaire (les Allemands)Le profil d'un égoïste individuel (les Français)
Agis de telle sorte que la maxime de ta volonté puisse à tout moment être considérée comme une loi universelle. (Kant) Je pense donc je suis. (Descartes)
Etre fier de la performance du groupe : on recherche l'esprit d'équipe, on pense ensemble ; le "nous" passe avant le "je" Etre fier de sa propre performance : "penser à soi", sa contribution, ses idées, son argent
Penser au bien-être du groupe : les actions bénéficient à l'ensemble du groupe ou tout au moins ne lui nuisent pas Penser à son propre avantage : l'individu agit dans son intérêt propre
Un comportement formel : respect des règles, punition en cas d'infraction Un comportement informel : respect des règles en tant que directives ; chacun agit à sa façon. Faire comme les autres est un signe de manque de confiance en soi et de personnalité
Aspirer à être reconnu : les actions s'orientent vers le bénéfice et l'exigence ; reconnaissance des privilèges seulement quand ceux-ci sont mérités Faire tout pour être admiré : l'originalité, l'unicité et les privilèges sont des symboles de réussite sociale
Un sentiment de responsabilité sociale et une fonction de modèle : les intérêts sociaux se transforment en intérêts personnels La famille prend une place importante dans la vie de chacun : la famille protège et donne de la sécurité ; grande méfiance vis-à-vis d´étrangers dans un premier temps
Orientation extérieure : l'opinion publique compte beaucoup Orientation individuelle : on se forge sa propre opinion
Aspirer à la sécurité : le groupe fournit un sentiment de sécurité Aspirer à l´indépendance : la société ne doit pas se mêler des affaires de chacun
Calcul : compter sur l´autre est la base pour instaurer une relation de confiance Aspirer à l'élite : faire partie de l´élite d´une société est l'aspiration de beaucoup de Français
Matérialisme : plus on a de biens, plus on appartient à la classe sociale élevée Hédonisme : la joie et l'amusement passent d'abord

© JPB Consulting : Breuer J. & de Bartha P., Deutsch-französisches Kooperationsmanagement, München, Becker, 1996, Band I

 Ces caractéristiques étant souvent observées par les Français, elles ne s'appliquent bien entendu pas à tous les Allemands ni à l'ensemble des Français - attention aux généralités parfois trompeuses ! Il s'agit en effet d'une tendance culturelle, et non d'une réalité immuable.

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